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Source : TSA-Algérie
Date : November 30, 2014 at 09:01PM
Lorsque “les masques à la longue collent à la peau. L’hypocrisie finit par être de bonne foi”, disaient Edmond et Jules de Goncourt. Si les frères Goncourt avaient connu l’Algérie de 2014, ils auraient conclu facilement que leur célèbre citation pourrait être inscrite sur tous les frontons publics.
L’hypocrisie a tellement façonné l’esprit de nos compatriotes qu’elle obscurcit aujourd’hui toute leur lucidité. Preuve en est, des années durant, la croyance dominante dans notre pays nous faisait croire que pour protéger la dignité et l’honneur d’une femme, il faut lui faire porter le voile. Durant des années, des générations entières d’Algériens ont gobé ce discours moralisateur qui loue la protection morale dont jouit la femme voilée en Algérie dans l’espace public. Nous avons longtemps entendu dire que le hijab épargne à la femme le déclenchement libidinal des bas instincts de l’homme. Il n’en est rien. C’est un mensonge car dans notre société ni le conservatisme, ni la religiosité exacerbée n’ont stoppé les frustrations sexuelles collectives.
Dans nos rues, une femme qu’elle soit voilée ou pas, elle est traitée de la même manière par nos jeunes et hommes assoiffés de désirs sexuels. Elle est traitée comme un simple objet de désir qu’il faut prendre, voler, assaillir pour l’engloutir dans cette spirale d’envies irrésistibles et d’éternels besoins insatisfaits. Une Algérienne a démontré cette réalité amère. Elle a porté un long et strict hijab pour se promener quelques minutes toute seule à Alger tout en se filmant pour partager cette expérience sur Internet. Le résultat est édifiant : insultes, agressions verbales, harcèlement sexuel, des gestes déplacés qui frisent les attouchements, des hommes qui traquent leur proie au bout de tout un chemin, etc. Au final, le destin d’une femme voilée en Algérie est exactement le même que celui d’une femme tout court : harcèlement régulier et sentiment d’angoisse permanent.
Une femme est coupable d’être une femme. Dans la rue, elle cristallise toujours ses frustrations sexuelles que tout le monde fait semblant ignorer, mais qui torturent quotidiennement nos jeunes. Le manque d’espaces d’évasion et le poids du carcan religieux passéiste et rigoriste empêche toute une jeunesse de vivre comme elle l’entend. D’autres raisons aussi bien économiques que sociales peuvent être avancées pour expliquer cette obsession du désir sexuel dans le comportement de nos compatriotes. Quoi qu’il en soit, le résultat est là, palpable et plus que jamais étouffant : la frustration sexuelle suscite une tension sociale et celle-ci engendre de la violence. Difficile, dans ce contexte, de défendre un modèle d’éducation, des valeurs et une éthique exemplaire tant le besoin de vivre librement est constamment réprimé par une société inégalitaire et repliée sur elle-même. Face à cette situation, ce n’est pas le hijab qui nous apportera le salut. Les préceptes religieux ne suffisent jamais pour réguler une société frustrée. Ils ne font qu’entretenir des apparences trompeuses. Une société a besoin de bonheur, d’ouverture, d’un climat politique qui favorise l’épanouissement. Mais ce discours, les patriarches du système ne le comprennent pas. Ils ne le comprendront même jamais…
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Après la carotte, le bâton. Le ministère de l’Education Nationale a décidé de passer à une nouvelle étape dans son conflit avec les économes et intendants qui travaillent notamment dans les collèges et lycées du pays. Ces derniers observent, depuis maintenant trois mois, une grève qui ne trouve toujours pas de solution.
Dans une circulaire envoyée le 25 novembre aux directeurs de l’Education des Wilayates, le ministère de l’Education Nationale réclame des ponctions sur les salaires « des journées non travaillées » dès le mois de décembre prochain. Le document explique que seules les allocations familiales sont exclues de ces retraits sur salaires.
Cette décision extrême intervient des mois après le début d’une grève des économes et intendants des établissements scolaires à travers le pays. Ils réclament un reclassement et une revalorisation de leurs salaires. Mais Nouria Benghebrit estime qu’elle a déjà répondu à une partie de ces revendications. Le reste, notamment ce qui est lié aux salaires, dépend du gouvernement. Elle dit ne pas comprendre les raisons de ce débrayage.
Mais comme à chaque fois qu’une grève est déclarée « illégale », la question de la remise en cause du droit de grève se pose. Surtout que qu’il s’agit, là, d’un droit constitutionnel.
Essaïd Wakli
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Seul et unique candidat à la présidence au Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad a été plébiscité, ce matin, par les 317 membres de cette organisation. La réunion s’est tenue à l’hôtel El-Aurassi, à Alger.
Ali Haddad, patron de l’ETRHB (Entreprise de travaux routiers, hydrauliques et de bâtiment), fait campagne pour devenir le président de la plus importante organisation patronale du pays depuis plusieurs mois. Il succède ainsi à Réda Hamiani qui a démissionné de son poste après 4 mandats successifs. L’homme d’affaires a justifié son retrait par des raisons de santé, mais les observateurs de la scène patronale locale ont vite déduit une ambition chez Ali Haddad. Ce dernier est en effet l’un des patrons les plus proches du cercle présidentiel. C’est lui qui finance en grande partie la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika. Il se voit également attribué tous les grands marchés des travaux publics dans le pays.
Quadragénaire, Ali Haddad est à la tête d’un empire qui va des travaux publics jusqu’à la presse. Il est propriétaire de deux chaînes de télévisions, deux journaux du club USM Alger. Il est également concessionnaire automobile et investit désormais dans d’autres domaines tels que la pharmacie. Il va construire, en collaboration avec une compagnie américaine, une usine de fabrication de médicaments de traitement par radiothérapie.
Essaïd Wakli
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Rachid Djaoued, du haut de ses 24 printemps est un héro. En septembre dernier, dans un élan de bravoure, le jeune homme plonge du Pont Neuf de Toulouse pour sauver un homme de la noyade. Après quoi, les gendarmes de Gersois et le menacent d’expulsion vers l’Algerie.
Le geste courageux et héroïque de Rachid Djaoued ne l’a pas mis à l’abri d’une expulsion. La décoration qu’il a reçue de la préfecture de Haute-Garonne pour le récompenser de sa bravoure non plus. Ce qui a sauvé le sauveur, c’est une irrégularité soulevée par son avocate, Maitre Barbot-Lafitte, lors de son interpellation dans la nuit du 20 novembre à 6heure du matin.
Selon le portail d’informations la Dépêche.fr, l’avocate a souligné que «Sur leur procès-verbal d'intervention, les gendarmes affirment avoir pénétré dans la maison de Lisle-Jourdain dans le cadre d'une procédure de flagrant délit. Or ils n'en avaient pas reçu l'ordre du parquet, et aucune infraction constatée ne justifiait l'entrée des forces de l'ordre dans le squat.» Cette dernière ajoute également que Rachid était en possession du courrier de la préfecture de la Haute-Garonne concernant sa récompense.
Cependant, insiste l’avocate, ce courrier qui a pourtant été cité dans le PV a miraculeusement disparu du dossier. Durant l’audience qui s’est tenue hier après-midi au palais de justice de Toulouse, Maitre Caroline Barbot-Lafitte, a démontré comment le jeune Rachid a été «interpellé de manière irrégulière par les gendarmes Gersois, jeudi 20 novembre à 6 heures dans une maison de L'Isle-Jourdain ».
Fort heureusement pour le jeune Rachid, le juge M.Philippe Guichard a décidé de le remettre en liberté. Il ne sera pas expulsé vers l’Algérie. Le héros du Pont Neuf peut donc se rendre à la préfecture de Haute-Garonne récolter, sereinement, la distinction qu'il mérite pour son courage.
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Le Qatar a remporté hier à Riyad sa 3eme Coupe du Golf en s'imposant 2-1 face à l'Arabie Saoudite. Une victoire avec un goût d'Algérie.
Le coach de l'équipe du Qatar est algérien. Djamel Belmadi, 38 ans seulement, serait possiblement pressentie pour entrainer les Verts à l'avenir. L'ancien milieu a d'ailleurs été sélectionné en Équipe Nationale de 2000 à 2004 . Passé par des grands clubs tels que Marseille ou Manchester City, ce jeune entraineur s'est donné un bon coup de projecteur hier soir en remportant la 42eme édition de la Coupe du Golf. Mais ce n'est pas le seul Fennec de la soirée à avoir brillé.
L'auteur du but salvateur, grâce à une superbe reprise de volée, est lui aussi algérien. Boualem Khoukhi, numéro 10 de l'équipe est natif de Bou Ismaïl en Algérie. Un troisième algérien était également sur le terrain ce soir là. Karim Boudiaf occupait le poste de récupérateur durant la finale. Hier soir au Qatar, on aurait pu entendre des "One, Two, Tree, Viva l'Algérie" !
Gulf Cup : Arabie S. 1-2 Qatar, but de Khoukhi par motoro2The post Coupe du Golf 2014 : L’Algérie fait gagner le Qatar ! appeared first on Algérie Focus.
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH et en partenariat avec ONUSIDA, l’Unicef, l’OMS, et plusieurs associations algériennes dont AIDS Algérie, Solidarité Aids, Anis et El Hayet, la radio chaîne III organise, pour la cinquième fois consécutive, une vaste campagne de sensibilisation, baptisée « El Yed Fi El Yed ». La campagne vise à renforcer la communication autour du sida, un virus qui affecte chaque année en Algérie 700 personnes, selon les chiffres d’Aids Algérie.
En Algérie, près de 8.930 personnes seraient atteintes de sida, selon les chiffres avancés par l’association Aids Algérie. Chaque année, 700 nouvelles contaminations sont enregistrées en Algérie et entre 15.000 et 24.000 personnes vivent avec le VIH et le transmettent sans le savoir, estime l’ONUSIDA.
Face à ces chiffres inquiétants et qui, selon plusieurs experts, sont loin de représenter la réalité, les associations algériennes de lutte contre cette maladie se sont associées, dans le cadre d’une démarche de sensibilisation massive, afin de pallier au manque d'accès à l'information, aux contraintes liées au dépistage et aux tabous qui empêchent de freiner cette MST.
La main dans la main : tous contre le Sida
Informer les citoyens sur le VIH, sensibiliser massivement la population jeune et adulte afin de contrecarrer ce fléau et de connaître tous les moyens de sa transmission et les voies de prévention, voilà les principaux objectifs de l’ingénieuse campagne de sensibilisation, « la main dans la main pour lutter contre ce fléau », lancée pour la 5e fois consécutive, par la radio chaîne III, en partenariat avec ONUSIDA, l’Unicef, l’OMS, et plusieurs associations algériennes dont (AIDS Algérie, Solidarité Aids, Anis et El Hayet.
L’opération intervient dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre de chaque année. Plusieurs manifestations seront organisées, à travers le territoire national, et ce afin de renforcer la communication autour de cette pathologie
En 3 étapes, sensibiliser pour mieux protéger
C’est lors d’une conférence de presse, animée, avant-hier mardi, au centre culturel Aïssa Messaoudi que l’animateur de la chaîne III, Yazid Ait Hamadouche a annoncé le programme de cette importante campagne de sensibilisation. L’animateur de la chaîne 3 a annoncé que la campagne se déroulera en trois étapes principales :
El Yed Fel Yed : s’adressant aux jeunes, la campagne El Yed Fel Yed a été lancée sur les réseaux sociaux pour inviter les jeunes à mener leur propre campagne. M. Ait Hamadouche a évoqué l’objectif de cette première campagne : briser le silence et le tabou qui entoure ce virus et permettre aux jeunes de parler en toute liberté par le biais de messages clairs et directs.
Réalisation d’une chaîne humaine : samedi, 29 novembre, une géante chaîne humaine sera réalisée à Riadh el Feth, à 9 heures du matin. Les organisateurs de cette campagne ont appelé les citoyens à venir massivement au rendez-vous pour exprimer leur solidarité contre cette maladie et affirmer leur soutien aux personnes atteintes de VIH.
Organisation d’un gala : La journée internationale de lutte contre le sida qui coïncide avec le 1er décembre 2014 sera célébrée par un gala qui verra la participation de plusieurs artistes et humoristes algériens, à la salle Atlas à partir de 18 heures.
Il est à rappeler que plus de 35 millions de personnes vivent avec le VIH, et plus de 6.000 nouvelles infections sont enregistrées chaque jour dont 33% chez les jeunes de 15 à 24 ans», selon un communiqué de presse d’AIDS Algérie.
Nourhane. S.
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Rencontre et développement, Comité des Croyants des Services en Algérie (CCSA) œuvre pour les migrants algériens et subsahariens. En exil ou à la recherche d’une vie meilleure ailleurs, ces derniers sont de plus en plus nombreux à se rendre en Algérie cette dernière décennie. Au point que Jan Heuft et son équipe aident ces migrants au retour volontaire dans leur pays d’origine depuis 2001, lorsque ce rêve s’avère difficile ou impossible à réaliser.
C’est un jeudi matin ensoleillé. Assis sur une chaise de fortune, dans les locaux exigus du CCSA, situés dans une ruelle près de la Place du 1er Mai, Jan Heuft lit tranquillement son journal en attendant les premiers migrants. Enseignant pour sourd-muet à la retraite, ce hollandais au visage rougeaud et au regard doux a repris les rennes de ce service social interconfessionnel en 2001. En face de lui, derrière la planche qui lui sert de bureau, Sihem Lagha, ancienne comptable reconvertie dans l’assistance sociale depuis 6 ans, range ses dossiers.
Avec quatre autres membres et deux religieuses, Jan et Sihem tiennent à bout de bras ce service humanitaire qui aide les migrants à leur arrivée en Algérie. Venus du Congo, de Côte d’Ivoire, du Mali ou du Cameroun, les candidats à l’immigration sont de plus en plus nombreux. « Aujourd’hui on dénombre près de 3000 migrants à Alger, le même nombre à Oran, 5000 à Tamanrasset, 1500 à Adrar » détaille approximativement Jan Heuft. « Ce sont en général des jeunes de 18 à 25 ans, diplômés, qui fuient l’instabilité politique de leur pays. » continue affirme ce religieux engagé dans le social.
C’est le cas de Moussa* et Abdoulaye*, deux jeunes maliens de 23 ans, venus ce matin pour recevoir des conseils du père Jan. Regard dans le vide et voix timides, tous deux peinent à évoquer leur passé. « On a quitté le Mali car la situation n’était plus possible. J’ai perdu mes parents il y a peu » murmure Moussa, regardant un point vague sur le mur d’en face. « Une connaissance avait promis de nous aider, de nous trouver un travail et un logement une fois arrivé ici. ». Mais une fois sur Alger après un long trajet en bus et en camion, les deux amis se retrouvent livrés à eux-mêmes. « On est arrivé un soir, vers 22h. Il était tard, alors aucun dortoir n’a voulu nous accueillir. On s’est retrouvé à dormir dehors. Mais on s’est fait attaquer par des mecs. Ils nous ont volé toutes nos affaires, mon portable, tout l’argent qu’on avait emmené » déplore Abdoulaye. « Moi ils m’ont piqué tous mes papiers. Le seul document que j’ai pu garder c’est mon bac » raconte Moussa, dépité. En désespoir de cause, les deux jeunes hommes se sont tournés vers « Rencontre et Développement ».
Un relais protecteur pour les migrants
Issu de l’Eglise réformée de France, le CCSA est fondé en 1954. « Lors de sa création ce service a d’abord aidé les immigrés algériens en France forcés de revenir au pays, puis les anciens combattants ayant droit à une pension, et aujourd’hui les migrants algériens qui tentent de traverser la Méditerranée ». Mais avec l’afflux de migrants subsahariens, les missions de « Rencontre et développement » se sont élargies. « Avant c’était facile de trouver un petit boulot ici. Beaucoup moins maintenant.» témoigne Jan Heuft. Aujourd’hui, une des activités de « Rencontre et développement » est d’aider les migrants africains dans leurs démarches administratives, leur recherche de logement et d’emploi, les soins, et même la formation professionnelle.
« Père Jan a dit qu’il essaierait de nous trouver une formation » confie Moussa en esquissant un sourire. Quand on lui demande ces préférences, le jeune homme répond qu’il aimerait travailler dans l’hôtellerie. « Ou le marketing. C’est ça qui marche au Mali ». Car les deux amis espèrent rentrer dans leur pays, dès que la situation se sera améliorée.
Vêtu d’un survêtement gris ornées des insignes de Ferrari, Arnaud* s’agite sur sa chaise dans l’attente qu’on s’occupe de lui. Venu pour une ordonnance, il raconte aussi vouloir rentrer chez lui. Cet ivoirien aux frisettes grisonnantes a fuit l’instabilité de son pays en 2010 pour se réfugier en Libye, où il est resté 4 ans. « Mais la situation devenait terrible à Tripoli, j’y ai vu la mort en direct ». Il raconte son départ précipité avec les Bédouins par la ville Ghadhames. « Fini les pays arabe, moi je retourne en Côte d’Ivoire. »
« Depuis le début des années 2000, on a eu une recrudescence du nombre de migrants subsahariens consécutifs aux accords Schengen et aux multiples conflits qui déchirent le territoire africain » constate Jan Heuft. « Seulement, une fois arrivés ici, certains se rendent compte que la situation n’est pas telle qu’ils l’avaient espéré. D’autres tentent de passer la frontière marocaine mais n’y parviennent pas, et se retrouvent bloqués en Algérie. D’autres encore souhaite rentrer chez eux une fois la situation calmée dans leur pays d’origine ».
L’aide au retour volontaire
D’où la nouvelle mission que s’est assignée « Rencontre et Développement » : l’aide au retour volontaire des migrants dans leur pays d’origine. « On a fondé un réseau de retour volontaire par voie terrestre dès 2001 » explique Jan Heuft. « Avec les étapes suivantes : Oran – Alger – Ghardaïa – Adrar – Tamanrasset – Gao – Bamako – Arlit – Niamey – Zinder - Cotonou ».
La première année, Rencontres et Développement a permis à 45 personnes de rentrer chez elle. Maintenant que le système est bien rôdé, 164 migrants ont pu en bénéficier depuis le 1er janvier 2014. « Ces retours sont des retours définitifs, pas question ensuite de revenir en Algérie ! » précise bien Jan Heuft. « A chaque point de relais, le migrant reçoit un ticket pour continuer le trajet. Cela nous permet de contrôler qu’il rentre bien chez lui.» détaille-t-il. « Chaque année, nous aidons de plus en plus de personnes au retour volontaire. On aimerait en faire encore plus, mais nous ne disposons pas des moyens financiers suffisants » ajoute Sihem. Le CCSA vivote grâce aux subventions du CCFD de Paris, des Ambassades de Hollande, de France puis des donations des croyants de l’Eglise avec laquelle elle entretient toujours des liens. Mais cette petite structure compte tous ses sous. « Aujourd’hui on est ici, mais on ne sait pas de quoi sera fait demain, et ça c’est difficile à expliquer aux migrants que l’on aide » confie Sihem Lagha.
*Ces prénoms ont été modifiés.
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Le 20 novembre dernier est sorti le premier numéro d'El Shad, le premier magazine qui s'adresse à la communauté LGBT en Algérie. Diffusée sur le net et gratuite, cette revue trimestrielle aborde des problématiques mises au ban de la société dans un pays où l'homosexualité est encore criminalisée aujourd'hui. Nous avons interviewé un de ses fondateurs, O. Harim.
O. Harim, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer ce qui vous a mené à créer ce magazine, qui est le premier magazine s'adressant à la communauté LGBT en Algérie?
En réalité nous sommes trois à l'origine de ce magazine, Sapho, S. P. et moi. On a tous commencé à militer pour les droits LGBT en créant l'association Alouen en 2011. C'est ensuite que l'idée du magazine nous est venue, car nous sommes le seul pays maghrébin à ne pas en avoir. Il existe un magazine lesbien algérien qui s'appelle Lexo Fanzine qui a été créé il y a longtemps par un membre d'ALouen, mais pas de magazine parlant à toute la communauté LGBT.
Vous adressez-vous seulement à la communauté LGBT et cherchez-vous à toucher un public plus large ?
Bien sûr, nous nous adressons en premier lieu à la communauté LGBT pour leur dire que leur différence n'est pas une tare, que l'on est tous différent et qu'il faut s'accepter comme on est. Mais je tiens à préciser que nous ne sommes pas les portes-parole d'Alouen. Nous donnons la parole et nous nous adressons aussi à des gens qui n'appartiennent pas à la communauté LGBT, comme avec notre ABCD de la Transsexualité dans le premier numéro de la revue. La transsexualité est une problématique sociétale qu'il faut amener à la connaissance du public algérien. Ce n'est qu'en faisant connaître ces problématiques que l'on peut faire accepter la différence.
Pourquoi ce nom, "El Shad" ?
Le mot "shad" était au départ utilisé par les hétérosexuels pour désigner les homosexuels, car il signifie "anormal". Nous avons choisi ce nom car nous revendiquons cette anormalité, au même titre que tout le monde est anormal. Il est aussi anormal d'être blond, roux, blanc ou noir qu'homosexuel. Ce nom a beaucoup suscité le débat car "shad" est une insulte reprise par la presse arabophone. Mais nous voulions justement nous réapproprier ce terme dans le but de montrer aux lecteurs que "l'anormalité" est normal et que la différence est une richesse.
Pensez-vous que votre magazine peut marcher et trouver son public en Algérie?
Je pense que si on n'y croyait pas, on ne l'aurait pas fait ! Ce sont des petites rivières comme ce projet qui font les grands fleuves. El Shad veut parler aux lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, pour leur dire que des gens comme eux peuvent réussir. Des jeunes se suicident à cause de la pression sociétale, nous voulons que ces drames s'arrêtent. Nous sommes bien conscient que ce magazine ne va pas changer les lois et la société du jour au lendemain, mais c'est avec de petites initiatives comme celle-là que le regard des gens peut changer au fur et à mesure.
Le premier numéro d'El Shad est sorti symboliquement le 20 novembre, Journée Internationale du Souvenir Trans, et aborde la thème de la transsexualité. De quoi parleront les prochains numéros ?
El Shad est un magazine trimestriel, le second numéro sortira en février prochain. On y parlera d'amour, pour montrer que, contrairement aux clichés, l'homosexualité n'est pas qu'une histoire de sexe, mais, comme pour tous les couples, de sentiments, de tendresse, etc. Le prochain numéro sera bilingue français / arabe pour toucher un plus large public.
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Les Verts vont disputer un match amical face à la Tunisie les 10 ou 11 janvier prochain. C’est la Fédération tunisienne de football (FTF) qui l’a annoncé aujourd’hui mercredi dans un communiqué.
Le lieu exact de la rencontre, qui se jouera en Tunisie, n’a pas encore été défini. «La FTF va collaborer avec le Ministère de l'Intérieur pour désigner le lieu de match à Tunis ou à Monastir», ajoute-t-on de même source. Dans une déclaration faite à l’APS, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a déclaré, de son côté, que la date de la tenue de cette rencontre ne sera précisée qu’après avoir pris connaissance des résultats du tirage au sort des poules de la CAN 2015.
Rappelons que l’Algérie et la Tunisie sont, toutes les deux, qualifiées à ce rendez-vous continental qui aura lieu, entre les 17 janvier et le 8 février, en Guinée Equatoriale. Le tirage au sort prévu pour définir les groupes et les dates des matchs aura lieu le 3 décembre prochain. Les deux équipes ne pourront pas se rencontrer, lors du premier tour, puisqu’elles sont dans le même chapeau (2). L’Algérie était la première sélection africaine à arracher son billet qualificatif à la phase finale à l’issu de la quatrième journée des éliminatoires seulement après avoir enchaîné quatre victoires en autant de matches.
L’équipe nationale a terminé première du groupe B avec 15 points. Les Verts n’ont perdu que le dernier match, disputé à Bamako, face au Mali. Les Verts se prépareront pour la CAN au Centre technique de la FAF de Sidi Moussa. L’édition de 2015 allait avoir lieu au Maroc avant que le royaume chérifien ne se désiste. L’organisation a été attribuée par la CAF dans l’urgence à la Guinée Equatoriale.
Elyas NourThe post Tunisie-Algérie : un derby maghrébin avant la CAN 2015 appeared first on Algérie Focus.
Le "Skywards", programme de fidélité de la prestigieuse compagnie aérienne Emirates, sacré "meilleur" dans le monde, devient plus attractif. A l'occasion de l'entame de son 14e année d'existence, il offre à ses adhérents plus d'avantages et le processus d'adhésion est devenu plus facile.
La compagnie aérienne Emirates a revu à la hausse ses avantages au profit de ses clients fidèles. Son programme de fidélité "Skywards" propose désormais "une augmentation significative des miles associés à la fréquence de voyages".
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 26 novembre 2014, la compagnie indique que "les miles des voyageurs en première classe augmentent de 150%, et ceux de la classe affaire de 75%". Les miles collectés, souligne-t-on, peuvent être échanger contre "des vols Emirates ou des billets de compagnies aériennes partenaires", à l'instar de "Alaska Airlines, easyJet, Japan Airlines, JetBlue Airways, Jet Star, Korean Airlines, Qantas Australian, South African Airways, Virgin America Airlines". Ils peuvent aussi les dépenser dans d’autres prestations fournies par des entreprises faisant partie du programme dans différents domaines tels que l'hôtellerie, le shopping, la location de voitures, le tourisme et les loisirs.
Le "Skywards" comporte quatre catégories d'adhérents: bleu, argent, or et platine, dans un ordre croissant. Chaque catégorie correspond à un panier de services et d'avantages. Les adhérents peuvent graver les échelons et accéder au paliers supérieur en fonction du nombre de miles collectés, et vice versa. "Le nombre de miles gagnés par le voyageur sur Emirates skywards est déterminé selon quatre critères : l’itinéraire, le type de prix, la classe de Voyage et la catégorie dans à laquelle on appartient dans le programme. A Chaque fois qu'un membre gagne plus de Miles, il est plus en mesure de profiter de plus d’avantages et de récompenses", explique-t-on.
Créé en 2000, le Skywards a un palmarès aussi prestigieux que la compagnie elle-même cumulant 25 prix internationaux, dont celui du "meilleur programme de fidélité de compagnies aériennes". Au cours de l'exercice 2013/2014, plus de 10 millions de clients y ont adhéré. L'inscription à ce programme, souligne-t-on, se fait gratuitement et sans conditions préalables sur le site internet de la compagnie. A l'occasion de l'entame de sa quatorzième année d'existence du "Skywards",le processus d'adhésion et de cumul de miles a été amélioré. "Il devient de plus en plus rapide et facile", ajoute Emirates.
Cerise sur la gâteau: les adhérents au Skywards Emirates peuvent, en même temps, "jouir de récompenses diverses, et de meilleurs services à n’importe quel moment du voyage" à bord des avions "ultra-modernes" de la prestigieuse compagnie émiratie, qui dessert au déprat de Dubaï "plus de 140 destinations à travers le monde". Pour l'Algérie, les Airbus "A340-500" de l'Emirates relient, depuis mars 2013, cinq fois par semaine Alger à Dubaï.
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