samedi 2 août 2014

Vieux bâti et immeubles précaires en Algérie : faut-il un séïsme pour faire bouger les choses ?

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Le séisme qui a frappé la capitale vendredi  matin a révélé une nouvelle fois l’incurie qui caractérise les dirigeants algériens. C’est comme un vaccin de rappel pour un gouvernement habitué aux incessantes promesses jamais tenues.

 Cette secousse tellurique est venue, ainsi, rappeler aux autorités du pays et de la ville d’Alger que la capitale est assise sur un volcan appelé habitat précaire. Car, depuis le temps qu’on aborde le sujet, les solutions se limitent souvent à des promesses qui ne sont jamais tenues. Qu’il s’agisse de relogement, de réhabilitation du vieux bâti ou encore de l’aménagement de la ville, les mesures apportées n'ont jamais pu solutionner ce problème qui perdure depuis des années alors que le nord du pays est une zone sismique très active.

Cela fait, pourtant, des dizaines d’années que des experts, urbanistes et même des politiques alertent les autorités sur un danger qui guette les Algérois et les habitants des grandes villes du pays. Tout le monde savait qu’au moindre séisme, les vieux immeubles des vieilles villes risquent de tomber sur les têtes de leurs occupants. Et ces derniers, dont une partie joue avec la vie des enfants et des membres de la famille dans l’espoir de glaner un ou plusieurs logements sociaux, n’ont cessé de crier leur ras-le-bol face à la négligence parfois meurtrière des responsables. En vain.

Des milliers de promesses de relogements, faites aux familles, il ne reste pas grand-chose et des habitants de la capitale, comme ceux d’autres régions du pays, sont souvent obligés de patienter des dizaines d’années avant de bénéficier d’un hypothétique appartement. Mais en attendant, ils sont souvent là à regarder des citoyens de « première zone » profiter de nouveaux appartements destinés aux pauvres.

A Alger, la réparation ou la remise en l’état des 150 000 immeubles menaçant ruine est non seulement une urgence mais une nécessité impérieuse.  Elle relève de la sécurité de l’Etat et des Algériens tout court. Mais qui va dire cela à Abdelkader Zoukh, Abdelmalek Sellal ou à Tayeb Belaïz ? Ils sont trop préoccupés par d’autres sujets bien plus politiques…

Essaïd Wakli

 

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Source : Algérie Focus
Date : August 02, 2014 at 03:26PM

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