L'idée, qui a germé sur les réseaux sociaux, se propage et commence à faire son petit bonhomme de chemin y compris parmi les franges les plus conservatrices de notre société. Il s'agit, à travers une telle action, de dénoncer la politique sournoise et agressive de l'Arabie Saoudite à l'égard de notre pays.
C'est une accumulation de situations faites de machiavélisme et de mépris total de la vie humaine ainsi que d'hostilité envers notre pays qui a conduit les Algériens à adopter cette position pouvant sembler extrême dans une société conservatrice.
«Le hadj est certes un des piliers de l'islam», écrit un internaute, ajoutant que ce n'est pas une obligation franche. «J'appelle tout le monde à boycotter le hadj 2016», ajoute-t-il, estimant que «le régime saoudien profite des sommes engrangées chaque année pour financer le terrorisme et l'extrémisme. Alors ne le soutenez pas indirectement en allant au hadj, car c'est immoral».
Décidément l'Arabie saoudite déçoit au point de pousser les gens à se détourner du hadj. Et ce sont des arguments moraux qui sont mis en avant. L'Arabie Saoudite a, semble-t-il, durablement entaché son image avec ses pratiques politiques controversées.
«Ce n'est pas les 500 000 dinars du hadj qui nous poussent à adopter cette position, affirment les internautes, mais c'est cette Arabie arrogante qui nous perçoit comme des moins que rien qu'on peut sacrifier, qui nous révolte».
«Le Hadj est véritablement le summum de la foi islamique», écrit un internaute, en ajoutant qu'il se voit donc mal aller en «mounafike» (hypocrite) en Arabie Saoudite en faisant fi de la politique dangereuse menée par les Al Saoud dans le Monde arabe.
Cette initiative a suscité un débat passionné. Entre le pèlerinage, un pilier de la religion, et son boycott qui est lui aussi un des préceptes prophétiques (anahyou aâla el mounkar), le choix est vite fait par les internautes algériens. «Les dirigeants saoudiens, dont le pays abrite les lieux saints, entreprennent une politique contradictoire avec les préceptes religieux et le bon sens humain», estime un d'entre eux.
Faut-il rappeler, par ailleurs, que l'Arabie saoudite engrange plus de 16 milliards de milliards de dollars de revenus liés au hadj et à la omra, une somme faramineuse dont une partie finance la politique étrangère contestable de cette monarchie.
Massi M.
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Source : Algérie Focus
Date : March 21, 2016 at 02:50PM
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